{"id":60690,"date":"2024-08-12T08:21:39","date_gmt":"2024-08-12T07:21:39","guid":{"rendered":"https:\/\/www.he-arc.ch\/?post_type=he-arc_project&p=60690"},"modified":"2025-02-24T08:43:10","modified_gmt":"2025-02-24T07:43:10","slug":"skateparksdiy-skater-creer-vivre-sa-ville","status":"publish","type":"he-arc_project","link":"https:\/\/www.he-arc.ch\/en\/projets-recherche\/skateparksdiy-skater-creer-vivre-sa-ville\/","title":{"rendered":"Skateparks DIY\u00a0: skater, cr\u00e9er et mieux vivre sa ville"},"content":{"rendered":"\n
Cette recherche, financ\u00e9e par le Fonds national Suisse pendant quatre ans (octobre 2024-octobre 2028), explore la gouvernance des projets de skateparks Do it Yourself (DIY) et leur contribution au bien-\u00eatre des jeunes. <\/p>\n\n\n\n
L\u2019approche choisie s\u2019attache \u00e0 montrer comment des interventions collectives et participatives plus ou moins informelles sur son propre environnement et les formes d\u2019engagements interpersonnels qu\u2019elles impliquent, peuvent g\u00e9n\u00e9rer bien-\u00eatre, autonomie et un certain sens de la citoyennet\u00e9 aupr\u00e8s des jeunes. Cette \u00e9tude approche ainsi le sujet \u00e0 contrepied de la litt\u00e9rature classique, qui se concentre principalement sur les dangers et les risques. Les initiatives de projets d\u2019autoconstruction de skateparks DIY sont envisag\u00e9es ici comme de v\u00e9ritables d\u00e9marches citoyennes qui peuvent favoriser le d\u00e9veloppement interpersonnel, l\u2019insertion sociale et la participation urbaine.<\/p>\n\n\n\n
Cette recherche part de l’id\u00e9e que l’engagement des regroupements de jeunes dans des projets participatifs urbains DIY, tels que les skateparks, leur permet de d\u00e9velopper des activit\u00e9s et des comp\u00e9tences sp\u00e9cifiques. En participant \u00e0 ces initiatives, ils\/elles s’approprient leurs espaces de vie et renforcent leur place dans la ville et ses environs. L\u2019\u00e9tude explore \u00e9galement la mani\u00e8re dont ces projets contribuent \u00e0 la cr\u00e9ation d’espaces publics conviviaux et inclusifs, en favorisant des ambiances urbaines accueillantes pour toutes et tous.<\/p>\n\n\n\n
Bas\u00e9e sur une approche qualitative interpr\u00e9tative combinant des apports th\u00e9oriques issus de l\u2019urbanisme, de l\u2019anthropologie, de la sociologie, du travail social ainsi que de savoirs techniques et pratiques dans la construction de skateparks, cette \u00e9tude vise \u00e0 r\u00e9pondre \u00e0 la question suivante : comment la gouvernance des projets de skateparks en autoconstruction favorise-t-elle le bien-\u00eatre des jeunes ?<\/p>\n\n\n\n
Pour analyser les conditions qui favorisent la r\u00e9alisation de skateparks DIY et bien cerner quels effets les processus de mise en \u0153uvre de leur construction et leurs entretiens peuvent avoir sur le bien-\u00eatre des jeunes impliqu\u00e9s, l\u2019\u00e9tude opte pour un terrain ethnographique multisite d\u00e9ploy\u00e9 dans plusieurs villes suisses. Quatre sites g\u00e9ographiques significatifs sont explor\u00e9s en parall\u00e8le \u00e0 partir d\u2019une m\u00e9thodologie de recherche-action participative.<\/p>\n\n\n\n
Men\u00e9 par une \u00e9quipe de recherche interdisciplinaire et bilingue (fran\u00e7ais et suisse-allemand), l\u2019enqu\u00eate poursuit trois principaux objectifs :<\/p>\n\n\n\n
Les quatre sites \u00e9tudi\u00e9s, r\u00e9partis sur autant de cantons (Fribourg, Berne, Jura et Neuch\u00e2tel), pr\u00e9sentent des aspects contextuels vari\u00e9s et des caract\u00e9ristiques de mises en \u0153uvre diff\u00e9rentes. Bien que certains combinent \u00e9l\u00e9ments DIY et pr\u00e9fabriqu\u00e9s et que leur ancrage dans l\u2019espace communal varie \u00e0 chaque cas, tous partagent une dimension d\u2019autoconstruction et sont port\u00e9s par des collectifs de jeunes \u00e2g\u00e9s entre 14 \u00e0 25 ans. Chaque projet est \u00e0 sa mani\u00e8re en contact avec des repr\u00e9sentant\u00b7es des autorit\u00e9s publiques locales, des partenaires externes et d’autres participant\u00b7es plus occasionnel\u00b7les.<\/p>\n\n\n\n
Ces skateparks DIY en tant que fruit d\u2019un urbanisme informel, voire temporaire et r\u00e9v\u00e9lateurs d\u2019une institutionnalisation progressive plus ou moins formelle de pratiques subculturelles et juv\u00e9niles contemporaines, sont analys\u00e9s au prisme de l\u2019ethnographie institutionnelle et des mod\u00e8les pragmatiques de la participation. La collecte et les analyses des donn\u00e9es suivent un principe it\u00e9ratif et sont r\u00e9alis\u00e9es gr\u00e2ce \u00e0 des m\u00e9thodes ethnographiques mixtes :<\/p>\n\n\n\n
L\u2019analyse des donn\u00e9es repose sur un codage th\u00e9matique via le logiciel NVivo. Outre les r\u00e9sultats des enqu\u00eates de terrain, les connaissances produites pourront servir de base pour \u00e9laborer des outils divers, tels qu\u2019un guide pour les administrations publiques, des podcasts vid\u00e9o pour les acteurs int\u00e9ress\u00e9s par la construction de skateparks ou des supports destin\u00e9s aux jeunes qui souhaitent se r\u00e9unir en association.<\/p>\n\n\n\n