Conservation-restauration

Claire Brizon, docteure en histoire de l’art et muséologue avec une vingtaine d’années d’expérience en conservation de collections ethnographiques « non-européenne », principalement au Musée des confluences, à Lyon, et au Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, à Lausanne. Impliquée dans plusieurs projets scientifiques et culturels d’expositions, d’édition et plus largement de valorisation de collections, elle co-dirige également la formation continue (CAS) en recherche de provenance à l’Université de Neuchâtel. Enfin, Claire Brizon est vice-présidente de l’Association suisse de recherche en provenance.

Depuis la parution en 2018 du Rapport dit Sarr Savoy, du nom de ses deux auteurs, l’étude tant matérielle que documentaire des collections ethnographiques, archéologiques et naturelles, acquises en contextes coloniaux est au cœur des débats relatifs au musée. Il est souvent recommandé de décoloniser les musées, mais ne s’agit-il pas plus de décoloniser les pratiques muséales ?
Plusieurs documents cadres (déclarations, code de déontologie, chartes, etc.) invitent les professionnel-le-s de musée et de professions afférentes à revoir leurs pratiques, dans une approche plus inclusive et symétrique. Cette formation propose d’aborder de manière introductive la question de la décolonisation des pratiques muséales au regard de l’étude matérielle et documentaire des collections coloniales, depuis la restauration jusqu’à la restitution, en passant par la recherche de provenance.

• Quels sont les documents cadres à prendre en considération : déclaration des droits des peuples autochtones (Nations Unis 2007), charte de Porto-Novo (2022), code de déontologie de l’ICOM pour les musées (2004), définition de musée (ICOM, 2022), etc.

• Définir l’expression « collections coloniales », typologies, modalités et contextes d’acquisition, etc. ?

• Quels sont les enjeux actuels relatifs à l’étude matérielle et documentaire des collections coloniales ?

• Comment étudier la matérialité de ces collections ? Quelles sont les traces relatives aux contextes coloniaux ? Comment les traiter et les analyser ? Comment les inclure dans les études, rapports de restaurations et dossiers d’œuvres ?

• Comment inclure une diversité de points de vue dans l’étude de ces collections et pourquoi ?

• Quelle attitude générale adopter face à ces questions en tant que collaborateur de musée ?

Professionnel-le-s de la conservation-restauration, responsable de collection, historien-ne-s de l’art, documentalistes, muséologues, etc.

Jour 1 (accueil 8h30 / cours 9h-17h30)

• Documents cadres, définitions et enjeux 
• Cas d’étude (restaurations, recherche de provenance, expositions, éditions, site internet, etc.)

Jour 2 (8h30-17h)

• Cas pratiques : identification et analyse des témoins (étiquettes, traces, inscriptions, etc.) à inclure dans les rapports et autres études 

• Présentation du CAS Recherche de provenance UNINE 

• Discussions et retour sur la formation

Les participants peuvent proposer des cas pratiques à partir de collections sur lesquelles ils travaillent.

CHF 550.-
Les frais de repas et de déplacement ne sont pas inclus.