Journée de formation proposée par l’École romande de la magistrature pénale (ERMP).
Les cas de récidive de PMJ (personne sous main de justice) font, depuis plusieurs années, l’objet de vifs débats publics et de questionnements récurrents entourant l’évaluation et la gestion des risques criminels.
Dans ce contexte, chacun convient, au sein des institutions de la chaîne pénale, de l’importance de travailler en réseau et de manière interdisciplinaire une fois le jugement rendu. Il apparaît en revanche que les professionnel-le-s œuvrant en amont de la sanction pénale, parmi lesquel-le-s les procureur-e-s et les magistrat-e-s de siège sont encore souvent amené-e-s à prendre seul-e-s les décisions en lien avec l’évaluation et la gestion des risques, notamment en matière de violence. Parallèlement, ces décisions sont également soumises à l’influence d’un changement d’échelle dans le traitement de l’information, provoqué notamment par la transition numérique. Les informations à traiter se diversifient et se démultiplient tandis, que, paradoxalement, la temporalité dans laquelle les risques doivent être maîtrisés ne cesse de se réduire. Les professionnel-le-s peuvent ainsi se sentir parfois démuni-e-s face à la résolution de cette délicate équation. Bien qu’il soit peu réaliste d’attendre de ces derniers et dernières une spécialisation en évaluation et gestion des risques, les injonctions sociétales au risque zéro les poussent à s’outiller davantage. À tort ou à raison?
Face à ces enjeux, cette journée ambitionne non seulement de doter les praticiens de grilles de lecture aisément utilisables, mais également de les réunir pour penser notre système de justice, ses forces et ses faiblesses, et envisager ensemble de le décomplex(ifi)er pour sortir de la solitude.
Ecole romande de la magistrature pénale (ERMP)
HEG – Haute école de gestion Arc
Espace de l’Europe 21 – 2000 Neuchâtel
Auditorium 2 (salle 030, rez-de-chaussée)