Une nouvelle génération d'appareils de tests de quantième perpétuel
Contexte et enjeux
La PME Agenhor est spécialisée dans la conception de mouvements horlogers complexes, notamment des quantièmes perpétuels. Ces complications horlogères permettent d’afficher la date sur une montre mécanique, avec plus ou moins de précision. En effet, suivant son degré de sophistication, un quantième perpétuel intégrera les années bissextiles de manière automatique, par exemple.
Pour tester ses quantièmes, Agenhor utilise actuellement des appareils permettant de les entraîner en rotation tout en mesurant le couple, soit l’effort en rotation appliqué à un axe transmis. Conçus il y a une trentaine d’années et basés sur un système optique, ces appareils arrivent en fin de vie et doivent être remplacés par des nouveaux, dont les caractéristiques doivent être au goût du jour.
Objectifs
Le projet QuanTest vise à proposer à Agenhor un système de mesure moins coûteux, plus autonome et plus durable que ceux de la génération précédente. La principale difficulté réside dans le fait que le couple transmis est très faible et que la mesure doit être faite en continu sur un système en rotation. Elle ne doit pas non plus être influencée par le système de mesure (frottement des paliers, etc.).
Partenaires et financement
Le projet fait partie de l’appel à projets extraordinaire « Après Covid-19 » lancé en juillet 2020 par le Conseil de domaine Ingénierie et Architecture de la HES-SO. Ces fonds sont destinés aux professeur-es proches des sociétés de services et d’entreprises suisses impactées par la crise sanitaire.
Résultats
Afin d’identifier le type de capteur le plus adapté à cette application, un banc de test a été réalisé. Il permet de mesurer le comportement des capteurs. Il est constitué d’un arbre d’entrée motorisé et d’un arbre de sortie. Entre ces deux arbres est placé un élément flexible. La torsion de cet élément permet de définir le couple transmis. Plusieurs types de capteurs ont été sélectionnés pour prendre part aux tests, comme des jauges de contraintes alimentées par l’intermédiaire d’un collecteur tournant, ou des systèmes de codeurs permettant de mesurer l’angle de torsion sans contact.
Le capteur définitif est actuellement dans le processus de validation, afin de pouvoir être produit en série. Après cette étape, l’électronique de commande et de mesure, ainsi que le logiciel, seront développés.